Petit pays - Gaël Faye.lrc

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[00:00.000] 作词 : Gaël Faye
[00:01.000] 作曲 : Guillaume Poncelet
[00:19.766]gahugu gatoyi
[00:22.205]gahugu kaniniya
[00:24.785]warapfunywe ntiwapfuye
[00:27.043]waragowe ntiwagoka
[00:29.302]gahugu gatoyi
[00:31.812]gahugu kaniniya
[00:33.596]Une feuille et un stylo apaisent mes délires d'insomniaque
[00:36.119]Loin dans mon exil,
[00:37.170]petit pays d'Afrique des Grandes Lacs.
[00:38.795]Remémorer ma vie naguère avant la guerre,
[00:40.999]trimant pour me rappeler mes sensations sans rapatriement
[00:43.763]Petit pays, je t'envoie cette carte postal,
[00:45.528]ma rose, mon pétale, mon cristal, ma terre natale
[00:48.537]Ça fait longtemps les jardins de bougainvilliers
[00:50.091]souvenirs renfermés dans la poussière d'un bouquin plié
[00:53.146]Sous le soleil,
[00:54.149]les toits de tôles scintillent
[00:55.402]Les paysans défrichent la terre en mettant l'feu sur des brindilles
[00:57.910]Voyez mon existence avait bien commencé.
[00:59.918]J'aimerais recommencer depuis l'début,
[01:01.684]mais tu sais comment c'est.
[01:03.050]Et nous voilà perdus dans les rues de Saint-Denis
[01:04.807]avant qu'on soit séniles,
[01:05.844]on ira vivre à Gisenyi.
[01:07.349]On fera trembler le sol
[01:08.400]comme les grondements de nos volcans
[01:09.653]alors petit pays loin de la guerre
[01:10.943]on s'envole quand?
[01:26.623]Petit bout d’Afrique
[01:27.888]perché en altitude
[01:29.162]Je doute de mes amours,
[01:30.165]tu resteras ma certitude.
[01:31.674]Réputation recouverte d'un linceul.
[01:33.685]Petit pays, pendant trois mois,
[01:34.939]tout l'monde t'a laissé seul.
[01:36.694]J'avoue, j'ai plaidé coupable de vous haïr.
[01:38.450]Quand tous les projecteurs étaient tournés ver le Zaïre
[01:40.958]il falait reconstruire mon p'tit pays sur des ossements.
[01:43.027]Des fosses communes et puis nos cauchemars incessants.
[01:46.035]Petit pays, te faire sourire sera ma rédemption.
[01:47.793]Je t'offrirai ma vie, à commencer par cette chanson.
[01:50.607]L'écriture m'a soigné quand je partais en vrille.
[01:53.367]Seulement, laisse-moi pleurer
[01:54.373]quand arrivera ce maudit mois d'avril.
[01:55.378]Tu ma appris le pardon
[01:57.145]pour que je fasse peau neuve.
[01:58.415]Petit pays dans l'ombre
[01:59.427]le diable continue ses manoeuvres.
[02:00.689]Tu veux vivre malgré les cauchements
[02:02.194]qui te hantent.
[02:02.696]Je suis semence d'exil d'un résidu d'étoile filante.
[02:19.348]Un soir d'amertume,
[02:20.386]entre le suicide et le meurtre,
[02:21.642]j'ai gribouillé ces quelques phrases
[02:22.904]de la pointe neutre de mon feutre.
[02:24.407]J'ai passé l'âge des pamphlets
[02:25.663]quand on s'encanaille.
[02:26.667]Je connais qu' l'amour et
[02:27.676]la crainte que celui-ci s'en aille.
[02:29.442]J'ai rêvé trop longtemps d'silence
[02:30.695]et d'aurore boréale.
[02:31.195]À force d'être trop sage,
[02:32.290]j'me suis pendu avec mon auréole.
[02:33.843]J'ai gribouillé des textes
[02:35.168]pour m'expliquer mes peines.
[02:35.918]Bujumbura, t'es ma luciole
[02:37.189]dans mon errance européenne.
[02:39.196]Je suis né y a longtemps,
[02:40.200]un mois d'août et depuis
[02:41.203]dans ma tête c'est tous les jours
[02:42.255]la saison des doutes.
[02:43.759]Je me navre et je cherche un havre de paix.
[02:46.273]Quand l'Afrique se transforme en cadavre,
[02:48.278]les époques, ça meurt comme les amours, man.
[02:50.788]J'ai plus de sommeil et
[02:51.792]je veille comme un zamu.
[02:53.078]Laisse-moi vivre, parole de misanthrope.
[02:54.583]Citez m'en un seul de rêve
[02:56.089]qui soit allé jusqu'au bout du sien propre.
[03:07.276]Petits pays,
[03:08.091]quand tu pleures, je pleure.
[03:08.844]Quand tu ris, je ris.
[03:10.108]Quand tu meurs, je meurs.
[03:11.110]Quand tu vis, je vis.
[03:14.169]Petit pays, je saigne de tes blessures.
[03:18.183]Petit pays, je t'aime, ça j'en suis sûr.
文本歌词
作词 : Gaël Faye
作曲 : Guillaume Poncelet
gahugu gatoyi
gahugu kaniniya
warapfunywe ntiwapfuye
waragowe ntiwagoka
gahugu gatoyi
gahugu kaniniya
Une feuille et un stylo apaisent mes délires d'insomniaque
Loin dans mon exil,
petit pays d'Afrique des Grandes Lacs.
Remémorer ma vie naguère avant la guerre,
trimant pour me rappeler mes sensations sans rapatriement
Petit pays, je t'envoie cette carte postal,
ma rose, mon pétale, mon cristal, ma terre natale
Ça fait longtemps les jardins de bougainvilliers
souvenirs renfermés dans la poussière d'un bouquin plié
Sous le soleil,
les toits de tôles scintillent
Les paysans défrichent la terre en mettant l'feu sur des brindilles
Voyez mon existence avait bien commencé.
J'aimerais recommencer depuis l'début,
mais tu sais comment c'est.
Et nous voilà perdus dans les rues de Saint-Denis
avant qu'on soit séniles,
on ira vivre à Gisenyi.
On fera trembler le sol
comme les grondements de nos volcans
alors petit pays loin de la guerre
on s'envole quand?
Petit bout d’Afrique
perché en altitude
Je doute de mes amours,
tu resteras ma certitude.
Réputation recouverte d'un linceul.
Petit pays, pendant trois mois,
tout l'monde t'a laissé seul.
J'avoue, j'ai plaidé coupable de vous haïr.
Quand tous les projecteurs étaient tournés ver le Zaïre
il falait reconstruire mon p'tit pays sur des ossements.
Des fosses communes et puis nos cauchemars incessants.
Petit pays, te faire sourire sera ma rédemption.
Je t'offrirai ma vie, à commencer par cette chanson.
L'écriture m'a soigné quand je partais en vrille.
Seulement, laisse-moi pleurer
quand arrivera ce maudit mois d'avril.
Tu ma appris le pardon
pour que je fasse peau neuve.
Petit pays dans l'ombre
le diable continue ses manoeuvres.
Tu veux vivre malgré les cauchements
qui te hantent.
Je suis semence d'exil d'un résidu d'étoile filante.
Un soir d'amertume,
entre le suicide et le meurtre,
j'ai gribouillé ces quelques phrases
de la pointe neutre de mon feutre.
J'ai passé l'âge des pamphlets
quand on s'encanaille.
Je connais qu' l'amour et
la crainte que celui-ci s'en aille.
J'ai rêvé trop longtemps d'silence
et d'aurore boréale.
À force d'être trop sage,
j'me suis pendu avec mon auréole.
J'ai gribouillé des textes
pour m'expliquer mes peines.
Bujumbura, t'es ma luciole
dans mon errance européenne.
Je suis né y a longtemps,
un mois d'août et depuis
dans ma tête c'est tous les jours
la saison des doutes.
Je me navre et je cherche un havre de paix.
Quand l'Afrique se transforme en cadavre,
les époques, ça meurt comme les amours, man.
J'ai plus de sommeil et
je veille comme un zamu.
Laisse-moi vivre, parole de misanthrope.
Citez m'en un seul de rêve
qui soit allé jusqu'au bout du sien propre.
Petits pays,
quand tu pleures, je pleure.
Quand tu ris, je ris.
Quand tu meurs, je meurs.
Quand tu vis, je vis.
Petit pays, je saigne de tes blessures.
Petit pays, je t'aime, ça j'en suis sûr.